Martine Cornil photographe de l’intimement proche

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Un dernier moment vers les cimes lorsque que j’évoquais dans mon dernier article le spectacle de Claudio Bernardo « L’assaut des cieux »   et le dérisoire d’une quête d’absolu.
Le voyage se poursuit finalement avec un glissement dans l’intime du micro-univers de la photographe Martine Cornil.

Que perçoit-on de ce qui nous entoure ?
Ce qui nous est habituel, ne le voyons-nous plus ?
Et lorsque Martine Cornil nous le montre, on ne le reconnaît pas. Pourtant c’est là, en permanence sous nos yeux.
On peut chercher très loin ce qui nous est le « bord du monde ».
Elle nous l’offre en chacune des ses photographies.
Je l’avais rencontrée lors de l’édition 2014 du Parcours d’Artistes de Saint-Gilles. 
Voix  bien connue des auditeurs de la RTBF Première, c’est pourtant vers la photographe que nous rencontrons aujourd’hui.
Elle effectue ses premiers essais photos dès l’âge de 17 ans. Armée de son Minolta, elle s’accapare l’appareil photo, capture chaque instant. Sa prise de vue est presque compulsive réalisant de longues séries. Oh elle ne va pas très loin pour réaliser ses clichés : elle photographie ce qui fait partie  de son quotidien, dans sa cuisine et son jardin. Le terrain de jeu de Martine Cornil se situe dans l’hyper proximité intime.
En 2012 c’est une première exposition collective à la Galerie Sandrine Herrebout, une première rencontre autour de son travail avec des proches et des inconnus qui plongent dans son univers, qui racontent, qui mettent des mots sur les images qu’elle propose.
Comme ses photos à l’origine sur Facebook suscitait les commentaires sous forme de texte, de poèmes : de là est venue l’idée de leur associer l’écriture. Il a donc été demandé à certains écrivains belges d’écrire sur ces photos.


«Photographier, c’est écrire avec la lumière » dit-elle. Et elle en joue de cette lumière qui faisant chemin, finit par écrire la photo. Et pendant ce temps, Martine change la profondeur de champ, se distancie et se rapproche, varie les angles  dans une prise de vue presque chorégraphiée où elle danse avec cette lumière.
Elle nous livre ici une galerie de portraits intimes et sans retouches de l’excessivement proche, celui que nous ne voyons même plus. Ici le minuscule est majuscule, le lointain se mêle au proche dans un abolissement des frontières. Ici le réel « s’irréelalise », se dématérialise dans un univers à fleur de peau, proche des éléments. On y ressent, l’eau, la terre, le feu et surtout l’air…oui l’air, un moment de grande fraîcheur poétique.



Et voilà ce livre : Martine Cornil, bords de mondes aux éditions MaelstrÖm reEvolutions  en 2012.

Avec des textes de :
Luc Baba . Marianne Bastogne . Pascal Blondiau . Francis Dannemark . Xavier Deutsch . Sandrine Emmery . Michèle M Gharios . Théophile de Giraud . Alain Helissen . Paul Hermant . Corinne Hoex . Virginie Holaind . Jean Jauniaux . Michèle Lenoir . Françoise Lison-Leroy . Veronika Mabardi . Rony De Maeseneer . Daniel Martin-Borret . Serge Noël . Colette Nys-Mazure . Kenny Ozier-Lafontaine . Patrick Placentino . Vincent De Raeve . Milady Renoir . Luc-André Rey . Dana Shishmanian . Vincent Tholomé . Christine Van Acker . Catherine Ysmal
















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